« Chapitre 1 » Il ne m’aurait fallu qu’une seule seconde pour être comblée, je rêverai de revoir son visage souriant penché sur le mien. Je ne me souviens plus de rien, ni de son nom, ni de son physique. Etait-elle rousse ou brune ? Peut-être même blonde. J’aurai aimé lui dire combien je l’aimais, combien je tenais à elle, mais il est désormais trop tard. Je revois encore la maison brûler lentement sous mes yeux tétanisés de petite fille, son corps à l’intérieur, silencieux et inerte. Je ne me souviens que de cela, tout du moins, c’est déjà ça. Je me rappelle également du chemin vers l’hôpital, long et effrayant, dans l’ambulance avec un masque à oxygène, le bras tendu, sanglant à cause d’un bout de verre. En fait, je me souviens maintenant, maintenant que je vous en parle. C’est encore un peu flou mais c’est bien là. J’étais dans la cuisine avec elle, nous riions en préparant un gâteau. Elle m’a demandé de lui apporter la cruche d’eau et je me suis exécutée, j’ai glissé sur un œuf qui était par terre, cassé et la cruche a volé dans les airs. Elle s’est brisée sur mon bras, envoyant des éclats dans toute la pièce. Celle dont je rêve chaque soir s’approcha de moi et me rassura en appuyant sur la plaie béante puis appela les urgences. J’étais jeune et inconsciente. Une flamme brûlait en moi, j’avais si mal au bras, mais qui aurait pensé que cette flamme sortirait de mon corps et irait brûler la maison ? Personne je pense, mais c’est arrivé. Aujourd’hui je sèche mes larmes et sort du cimetière, une rose posée sur sa tombe. Je t’aime maman … « Chapitre 2 » Je fût placé chez mon père, une des plus étranges expérience que j’ai jamais fait de toute ma vie. Il était certes gentil avec moi, mais il n’avait pas le temps de s’occuper de sa fille légèrement traumatisé par le feu et tout ce qui avait un rapport avec. J’étais seule dans ma chambre pendant toutes ces années, sortant voir mes amies, mais mon père restait enfermé dans son bureau et me répétait toujours qu’il ne fallait pas y entrer. Mon père était chercheur moléculaire mais également alchimiste lorsqu’il en avait le loisir. Je savais très bien que transformer un élément en un autre était difficile voir même impossible, lui aussi d’ailleurs, mais il n’abandonnait jamais. Jusqu’au jour où il quitta son bureau pour faire des courses, me laissant seule dans la maison. J’avais quinze à cette époque là, et ma curiosité était des plus grandes. Je rentrais dans son bureau comme une voleuse et regardai. C’était magnifique, comme dans les dessins animés avec les nombreuses potions qui allaient d’un tube à l’autre. Je ne pus m’empêcher de toucher un récipient bleuté et il pris instantanément feu. Je reculai brusquement et tombais sa la table, faisant tomber toutes les potions qui explosèrent à cause du feu. Prise de panique j’étais piégé dans les flammes. Je évanoui parmi les flammes et me réveillais chez les pompiers. J’avais peur, peur de me réveiller brulée de toutes parts. Mais je n’avais rien, j’étais intact, quelque égratignures, mais pas une seule brûlure… « Chapitre 3 » Merci Papa, je te dois une fière chandelle. Après avoir fait flambé une deuxième maison et pour éviter d’en flamber un troisième mon père m’expliqua l’étendu de mes pouvoirs Pyrurgiques, c’était difficile à avaler, à comprendre, à y croire, mais j’avais de nombreuses preuves. Il m’expliqua que ma mère avait un tel don magique. J’avais beaucoup à apprendre, mais je n’avais pas le temps. Les années passaient et je découvrais peu à peu un second pouvoir tout aussi merdique et encombrant que le premier, je pouvais ressentir ce que les gens ressentaient si je le voulais ou lorsqu’il arrivait quelque chose de grave. Au début il suffisait que quelqu’un soit en colère pour que je la ressente, des choses bêtes je l’avoue. Puis j’ai appris que je n’étais pas la seule de mon espèce, tout simplement en observant mes camarades de classe, un en particulier, Valentin MacGray qui est désormais mon meilleur ami. Mieux encore, je fais partie du clan des Enchanteurs qui regroupent toute les créatures de mon espèce, n’est-ce pas merveilleux ? J’en suis même lieutenante.

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